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"Si l'abeille venait à disparaître de la surface du globe, l'Homme n'aurait plus que cinq années à vivre."
(Albert Einstein)
Cette célèbre phrase résonne avec une acuité glaciale à l'heure où les communautés scientifiques et agricoles s'alarment de la disparition mystérieuse de ces insectes, maillon indispensable de notre écosystème. Comme le signale un excellent article de Gaëlle Dupont paru dans Le Monde de ce jour, "partout ou presque, les abeilles meurent dans des proportions trop importantes." Et tout le monde ignore pourquoi. La piste des OGM est évoquée, mais on sait que leur effet est moindre (pour l'instant) que celui des pesticides. Et le problème, s'il s'inscrit dans la durée (ce qui semble hélas être le cas) pourrait avoir des conséquences catastrophiques : "la survie de 80 % des plantes à fleurs et la production de 35 % de la nourriture des hommes dépendent de la pollinisation". Autrement dit, on aura toujours du blé, du riz et des pommes de terre, mais plus de fruits, de légumes ou de fleurs... En fait, parmi les créatures les plus touchées par les déréglements climatiques, les abeilles sont aux premières loges. Faut-il voir dans leur disparition importante et inexpliquée le signe annonciateur d'un désastre planétaire ?
Céder au catastrophisme, c'est bien. Agir, ne serait-ce qu'un peu, c'est encore mieux. Alors faites un geste pour aider la profession des apiculteurs qui se réduit elle aussi comme peau de chagrin : mangez du miel. Et faites passer le message.
