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PrÉSentation

  • : Le blog d'Ebichu
  • : Jeu de go, traductions de mangas, musique et films : un tour d'horizon de mes centres d'intérêt qui gravitent souvent autour du Japon.
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 21:28
facebook-logo.jpgLes plus fidèles de mes lecteurs auront remarqué mon absence sur ce blog ces dernières semaines. L'une des raisons de cette désertification porte un nom : Facebook. Depuis que j'y suis inscris, je m'y rends presque quotidiennement, et je dois avouer que j'avais rarement connu une telle addiction jusqu'ici. Tout le monde en parle comme du dernier phénomène communautaire à la mode. Mais Facebook, le septième site internet le plus visité au monde, est plus qu'un simple lieu "branché". Il ne s'agit, ni plus ni moins, que de l'émergence d'une nouvelle façon de communiquer, d'une nouvelle manière d'interagir avec son entourage. Quand je vais sur Facebook, je n'ai pas l'impression de m'enfermer dans une bulle dont les frontières ne seraient définies que selon mes propres perspectives. Tout le monde peut se "connecter" avec moi. Facebook est fascinant parce que, contrairement à Second Life, sans doute le seul précurseur sérieux à ce phénomène, on a affaire à un univers qui interagit véritablement avec le monde "réel". Pour une raison simple : ce monde a besoin des interactions humaines pour s'alimenter. Autrement dit, ce sont les liens que l'on tisse avec ses amis ou ses collègues de travail qui en façonnent la charpente. Facebook nait d'abord du réel, pour ensuite développer "quelque chose" qu'il ne m'est pas aisé de définir, mais qui appartient clairement au domaine de l'imaginaire. Un monde dans lequel on joue les sex symbol, on achète les gens comme de simples animaux de compagnie, on vampirise ses copains, on conçoit des bébés, on participe à des débats plus ou moins pertinents ou on s'aide à parler d'autres langues... Le tout via des milliers d'applications "on-line" gratuites que l'on installe sans qu'elles viennent jamais perturber le fonctionnement intrinsèque de l'ordinateur. Nul ne sait encore vraiment comment cela va évoluer, mais une chose est certaine : le véritable "Web 2.0" commence ici, et maintenant.
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 13:06
20061027.OBS0010.jpgDenis Olivennes, patron de la Fnac

Cette fois, les dés sont jetés. L’internet français va être « fliqué » et les internautes seront placés sous surveillance, ceci afin de prévenir le téléchargement illégal. Les utilisateurs malveillants recevront un avertissement et leur accès internet pourra se voir fermé, ceci avec la bénédiction de tous les fournisseurs d’accès.

Pour ceux qui ne sont pas au courant de ce qui vient de se jouer au parlement ces derniers jours, M. Sarkozy a confié une mission au patron de la Fnac, Denis Olivennes, afin de définir un moyen d’endiguer le piratage des œuvres culturelles. Pour le Président de la République, « Internet, c'est une nouvelle frontière, mais ça ne doit pas être le Far West high-tech, une zone de non-droit où l'on peut piller en toute impunité. Le vol à l'étalage numérique n'est pas admissible. » Malheureusement, ce constat d’un autre âge révèle une méconnaissance problématique du monde des nouvelles technologies.
Premièrement, il faudra bien un jour se pencher une bonne fois pour toutes sur le statut des œuvres immatérielles. Est-on coupable du même délit lorsqu’on dévalise un supermarché et lorsqu’on télécharge des mp3 ? Pour Sarkozy, cela ne semble pas faire l’ombre d’un doute. Mais  sa décision est arbitraire (les usagers n’ont pas été consultés) et surtout, elle va à contre-courant d’un mouvement planétaire qui tend à redéfinir les notions de partage et à libéraliser de plus en plus l’usage d’internet.
Deuxièmement, selon un sondage fourni par Stratégir, 64% des français seraient prêt à acheter plus de musique légalement si une part plus importante de leur argent allait effectivement dans la poche des artistes. Or, tout le monde sait pertinemment que ces derniers ne touchent quasiment rien et que la majeure partie des revenus est absorbée par les majors du disque, qui ne ratent jamais une occasion d’être alarmistes ou de reprocher aux internautes leur incapacité pathologique à prendre en marche le train du progrès.

Concrètement, comment tout cela va-t-il se traduire ? Deux décisions plutôt bonnes ont été prises, qu’il faut signaler : d’abord, la durée d’attente entre la sortie d’un film au cinéma et sa mise à disposition à la vente passera de 7 mois à 4 mois. Ensuite, les industriels de la musique ont accepté de mettre un terme aux DRM, ces verrous numériques qui polluent la vie des internautes ayant acheté des œuvres par voie légale (impossibilité d’écouter les morceaux sur tous les baladeurs, copie limitée, écoute sur un nombre d’ordinateurs restreint, etc.).

Mais ces bons côtés ne doivent pas masquer le plus important, et sans doute le plus grave : à l’image de ce qui se passe en Chine et dans de nombreux pays soumis à une dictature, le net français sera surveillé par une administration parallèle et omnipotente. Celle-ci pourra sanctionner de façon totalement arbitraire les agissements de ses utilisateurs, qui n’auront même pas la possibilité d’avoir recours à la justice la plus élémentaire. Sarkozy préfère donc troquer le « Far west high-tech » pour un futur totalitaire à la George Orwell. Vous voilà prévenus…



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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 21:57
Comme je l'ai signalé dans mon dernier article, le prix de l'iPhone a brutallement chuté (- 200$) quelques mois seulement après son introduction aux Etats Unis. Si les nouveaux acheteurs prennent cette décision avec ravissement, les premiers utilisateurs qui ont payé l'iPhone au prix fort s'en mordent les doigts. Apple a ainsi été submergé d'appels et de mails de clients mécontents.

En conséquence, Steve Jobs lui-même vient de rédiger une lettre dans laquelle il s'adresse directement à ces derniers.
On peut la lire à l'adresse suivante : http://www.apple.com/hotnews/openiphoneletter/

En résumé, Steve Jobs explique que le choix de baisser le prix de façon aussi forte est né de la volonté de positionner l'iPhone comme un achat incontournable pour les fetes de fin d'année, et de permettre au plus grand nombre de pouvoir se le procurer. Apple cherche ni plus ni moins à pulvériser la concurrence avant meme qu'elle ait le temps de se limer les ongles.
La seconde  explication que donne le patron d'Apple, est que ce genre de choses est inévitable dans le monde de la technologie. Tot ou tard, un produit devient obsolète ou son tarif baisse plus ou moins drastiquement. Mais si l'on passe son temps à attendre sans jamais rien acheter, alors on passera toujours à coté de tout.

Finalement, il termine sur une note qui ravira sans doute une partie des clients mécontents : tout ancien acheteur de l'iPhone, s'il n'a pas pu bénéficier d'un quelconque remboursement, pourra obtenir un crédit d'achat de 100$ utilisable sur l'Apple Store. C'est toujours mieux que rien. Cela suffira-t-il pour autant à calmer la hargne ambiante ?
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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 19:45
touchy.jpgLe tout nouvel "iPod Touch"

Comme beaucoup de « Mac addicts », j’ai suivi sur internet le compte rendu de la conférence donnée par Steve Jobs (patron d’Apple) qui avait pour thème « la musique ».
À cette occasion, le gourou au pull noir et au jean vintage a complètement revu la gamme d’iPod, les baladeurs musicaux les plus vendus au monde.

Passons rapidement sur la possibilité d’acheter des sonneries pour l’iPhone. Il sera également possible d’en créer via iTunes à partir de n’importe quelle chanson du Store.

En premier lieu, le modèle Nano a subi un lifting et un gonflage de ses capacités : le bas de gamme en gris métallisé stocke 4 Go (159€), le modèle à 8 Go se décline quant à lui en divers coloris (209€). L’iPod Nano bénéficie d’un écran désormais digne de ce nom, présentant une toute nouvelle interface de navigation qui scinde l’écran en deux parties. Il permet également la diffusion de vidéos, ainsi que l’accès aux jeux qui étaient l’appanage exclusif de l’iPod « normal ». Parlons-en donc, de celui-ci. Rebaptisé « iPod classic », afin d’éviter toute confusion, il offre peu de changements si ce n’est des capacités en hausse de 80 Go (259€) ou 160 Go (359€). Ils sont plus fins que les anciens modèles et disponibles quasi instantanément. Enfin, dès que la boutique en ligne aura réouvert ses portes…

Le clou de la soirée était sans nul doute la présentation d’un tout nouveau modèle, « l’iPod Touch ». À première vue, rien ne le distingue d’un iPhone, si ce n’est sa finesse. Et l’absence de fonctions téléphoniques… Cet iPod est tactile, et possède des fonctionnalités Wi-Fi intégrées lui permettant de surfer sur le net (Google, YouTube…) mais aussi et surtout d’accéder à l’iTunes Wi-Fi Store, une version light de la célèbre boutique, permettant d’acheter de la musique de n’importe où ! Enfin, à condition de se trouver à proximité d’un accès ouvert. Autre surprise, le partenariat avec la chaîne de cafés Starbucks, qui offrira un accès gratuit au Wi-Fi Store et la possibilité d’acheter instantanément les chansons qui sont diffusées en temps réel dans chaque boutique. Prix de la bête en France : 309€ pour le modèle à 8 Go, 409€ pour celui à 16 Go. À noter qu'il ne sera expédié qu'à partir du 28 septembre, mais probablement disponible en France lors de l'Apple Expo qui aura lieu du 25 au 29 septembre.

Pour finir, Steve Jobs a souhaité permettre « au plus grand nombre » de pouvoir s’offrir un iPhone (un bel objet certes, mais particulièrement onéreux). En conséquence, le modèle à 4 Go disparaît purement et simplement de la gamme, et le modèle à 8 Go passe de 599$ à 399$. Soit tout de même près de 35% d'économies !

Cette annonce tombe à pic avant l’introduction prochaine de l’iPhone en France (prévue pour la fin du mois, si tout va bien). Avec un peu de chance, nous bénéficierons aussi de cette réduction.



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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 07:48

Ou plutôt, n'en achetez pas tout de suite (si vous en aviez l'intention) ! Apple compte prochainement renouveller sa célèbre gamme de baladeurs, notamment le modèle "nano", qui n'a pas été mis à jour depuis de longs mois. A l'heure où la concurrence affute ses armes et où l'iPhone s'apprête à débarquer sur notre continent, l'iPod Nano mérite bien un petit lifiting pour relancer ses ventes (qui restent excellentes) et préparer les fêtes de fin d'années. Les sites spécialisés s'avancent en rumeurs en tout genre. Certains prétendent que les nouveaux modèles feront leur apparition le 5 septembre, à l'occasion d'un "Special Event" orchestré par Steve Jobs, le patron d'Apple. Au rang des nouveautés, on évoque l'apparition d'une version limitée d'OS X, le système d'exploitation qui équipe les Macs et, plus récemment, l'iPhone. Le design devrait évoluer également, sans doute avec la déclinaison de nouveaux coloris, et la capacité de stockage doubler pour un tarif similaire.

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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 00:42
Cette fois c'est confirmé : le site lci.fr annonce que l'iPhone sera disponible fin septembre chez l'opérateur téléphonique Orange, dans la foulée de l'Apple Expo qui se tiendra du 25 au 29 septembre. Selon eux, Orange ne confirme pas, mais ne dément rien non plus (ce qui veut tout dire). Pour ma part, je suis actuellement chez SFR. Je bénéficie d'un forfait soir&week-end illimité (qui n'a plus cours aujourd'hui) mais je suis assez mécontent de la façon dont l'opérateur traite les gens comme moi (en gros, ils font tout pour nous encourager à résilier cet abonnement qui n'est pas rentable pour eux) et ce qui n'arrange rien, je ne capte quasiment aucun signal chez moi, alors que j'habite le 18ème arrondissement parisien. Pour cette raison, et malgré toute l'animosité que m'évoque le nom d'Orange et, ce faisant, celui de France Telecom, je ne suis pas mécontent du choix d'Apple. Je pense faire partie des "switchers" qui quitteront leur opérateur pour allez chez celui qui leur proposera un iPhone. Car oui, l'iPhone j'y pense, je le veux, et je l'aurai. Quitte à pactiser avec l'infâme FT.
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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 12:57
Apple vient de renouveler sa gamme d’iMac, ses célèbres ordinateurs « tout en un ». Au menu des améliorations, le modèle avec écran 17’ disparaît. Le nouveau bas de gamme arbore désormais un écran de 20’ « glossy » (brillant) qui rehausse les couleurs. Sur le modèle de l’iPhone qui fait un tabac outre atlantique (en attendant son arrivée en fin d’année en France), l’iMac nouvelle génération est fait d’aluminium, un matériau solide, robuste, léger et recyclable. Le design change cependant peu, mais la bête a droit un régime minceur appréciable. Une prise firewire 800 fait enfin son apparition (elle propose des transferts plus rapides que l'usb 2), le disque dur peut être gonflé jusqu'à 1 To, et la carte vidéo est une ATI Radeon HD 2400 XT ou 2600 pro selon le modèle. L’ordi est livré avec un nouveau clavier usb2 ou bluetooth ultra fin, qui rappelle furieusement celui du MacBook (je rédige d’ailleurs cet article dessus). La partie logicielle est bien fournie, avec la toute dernière version de la suite d’applications « iLife » qui apporte un nombre important d’améliorations, notamment pour le logiciel iMovie qui a complètement revu son mode de fonctionnement et permet, selon Apple, de monter un court film en l’espace de quelques minutes. La démonstration réalisée par Steve Jobs est d’ailleurs assez bluffante. Cette nouvelle technique de montage, si elle tient ses promesses, risque de faire parler d’elle dans les mois qui viennent.

Les prix démarrent à 1190€ pour le modèle à 20’, et vont jusqu’à 2219€ avec l’écran à 24’ et la configuration la plus musclée. A noter que si vous êtes étudiant, vous aurez droit à une petite ristourne (6% environ) sur le prix de vente. Plus intéressant qu’à la Fnac…
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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 06:00

Il n'est pas dans mes habitudes d'envoyer des fleurs à Microsoft, mais quand la compagnie de Bill Gates propose des produits vraiment enthousiasmants, cela mérite d'être signalé. L'objet en question, baptisé "Surface", est une "coffee table" numérique faisant office d'écran utilisant la technologie multipoint. La même que celle que l'on trouvera prochainement dans l'iPhone d'Apple. La différence avec les écrans tactiles actuels est de taille : au lieu d'utiliser un doigt, on peut en utiliser plusieurs et interagir avec les éléments virtuels comme jamais. Zoomer sur une image en écartant les doigts, la faire pivoter d'un geste naturel, ou envoyer balader un document d'un revers de la main, tout cela (et bien d'autres choses encore) est désormais possible. Cette table possède en outre de nouveaux atouts. Par exemple, si l'on y pose un appareil (mettons un APN), la table le reconnaîtra immédiatement et donnera instantanément accès à son contenu, que l'on pourra manipuler ou modifier à loisir. Pour donner une idée des possibilités de cet objet, le mieux est de consulter la vidéo de présentation officielle. Mais ce n'est pas demain la veille que tout le monde pourra exhiber ce petit bijou chez lui : selon le site MacGeneration, d'où provient l'info, il sera en effet proposé entre 5000 et 10000 $...
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 19:53
Photo : Reuters

Le numéro de demain de Libération (jeudi 29 mars) proposera un article sur les nouvelles avancées prometteuses en matière de lutte contre le sida, en particulier avec l’arrivée de nouvelles molécules. Selon Christine Katlama, professeure de maladies infectieuses à l’hôpital la Pitié Salpétrière à Paris : « Aujourd’hui, arrivent de nouvelles molécules qui vont agir avec d’autres dans la réplication du virus. En particulier, des molécules qui agissent sur l’entrée du virus dans la cellule, et d’autres sur l’intégration du virus dans le génome. Ces nouvelles molécules peuvent être associées à celles qui, aujourd’hui, attaquent la machinerie virale à différents points vitaux pour le virus. Tout cela nous conduit à changer de paradigme. Et nous renvoie à la nécessité de reprendre ce concept d’éradication. »
L’article sera probablement consultable dès demain sur le site de Libération. Bien que tout emballement précipité soit à proscrire, voilà une nouvelle qui redonne confiance dans les perspectives de victoire face au Sida, après 20 ans de combats partagés entre échecs, désillusions, et victoires de courte durée.
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 22:55
Les problèmes énergétiques auxquels est confrontée l’humanité m’intéressent depuis longtemps. Je me souviens, quand j’étais petit (je devais avoir quelque chose comme 8 ans) j’étais persuadé d’avoir trouvé une source d’énergie géniale pour faire avancer les voitures. J’imaginais que les roues étaient composées de pales à l’intérieur, comme dans les moulins à eaux, et qu’il suffisait de faire couler de l’eau continuellement dessus pour les faire tourner… et ainsi faire avancer le véhicule. Pour moi ça coulait de source, si j’ose m’exprimer ainsi. En tout cas je ne voyais vraiment aucun inconvénient à mon ingénieux procédé. Avec le temps, heureusement pour moi, j’ai fini par réaliser qu’obtenir de l’énergie était légèrement plus complexe. Aussi, c’est avec le plus grand intérêt que j’ai commencé à suivre le développement du projet ITER, une machine conçue pour démontrer la faisabilité d’une fusion thermonucléaire contrôlée, dont le but à terme est de reproduire le même type de réactions que celles se produisant au cœur des étoiles, comme notre soleil. En somme, il ne s’agit ni plus ni moins « que » d’arriver à l’obtention d’une énergie à la fois abondante, peu polluante, et illimitée (à l’échelle humaine). Pour cela, il faut parvenir à obtenir des températures de l’ordre de 200 millions de degrés, générant une sorte de vague énergétique appelée plasma. Au cœur du soleil, les forces de gravitation permettent d’obtenir naturellement du plasma et des réactions de fusion en abondance, mais sur Terre, il nous impossible de confiner un champ gravitationnel. La solution est donc de maintenir le plasma sous contrôle grâce à de puissants champs magnétiques, exercés par des aimants surpuissants. ITER n’a cependant pas pour but de produire de l’énergie en quantité industrielle, mais de démontrer scientifiquement la faisabilité et l’attrait de cette technologie nouvelle. Si l’opération s’avère être un succès, il faudra encore attendre l’horizon 2050 pour profiter des premiers kW générés par un prototype de réacteur à fusion.

Après un bras de fer mémorable entre l’Union Européenne et le Japon (soutenu par les Etats Unis) le projet a finalement été emporté par la France et son site à Cadarache. Un article récent paru dans Le Monde donne quelques éclaircissements sur l’ampleur du projet, qualifié de pharaonique : « Pour obtenir que le célèbre projet de réacteur à fusion thermonucléaire, dit ITER (…), soit développé en France et non au Japon - qui était l'autre candidat pour l'accueillir -, la France a fait comme si Cadarache, site du réacteur, était en bord de mer. Pour masquer un petit mensonge par omission, elle a pris à sa charge, en plus de sa part dans la construction d'ITER, l'aménagement des voies qui conduisent de Fos au Centre de l'énergie atomique (CEA) situé sur le bord de la Durance - loin à l'intérieur des terres. »

Problème : les pièces nécessaires à la construction d’ITER sont tellement gigantesques (les fameux aimants mesureront 9 mètres de hauteur, certaines poutres 47 mètres de long…), qu’aucune voie routière n’est actuellement adaptée pour accueillir les futurs convois chargés de leur transport. Et ce réaménagement n’est naturellement pas sans provoquer quelques grincements de dents au sein de la population, déjà passablement éreintée par les allers et venues de camions de transports depuis des décennies. Je savais qu’il s’agissait là d’un projet énorme (après tout, le budget d’ITER est estimé à dix milliards d’euros) mais la découverte de ses dimensions réelles me donne le vertige. J’ai presque l’impression de me retrouver face à l’incroyable machine du film Contact de Robert Zemeckis, et je me dis que le futur se rapproche à grands pas… pour le meilleur ou pour le pire.
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