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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 15:07
Mon nom est Shingo

Du succès ou de l'échec de Baptism, le dernier manga de Kazuo UMEZU en date à avoir été publié en France (après L’École Emportée), devait dépendre la parution d’une autre de ses œuvres aux éditions Glénat. Les chiffres de vente assez décevant de celui-ci m’ont laissé penser qu’il n’y aurait hélas pas de suite à cette aventure. Mais je m’étais peut-être fourvoyé, car Glénat semble apparemment décidé à sortir une nouvelle série du maître de l’horreur. C’est une surprise et un soulagement pour moi, comme vous pouvez vous en douter. Pour autant, il ne faut pas céder à l’euphorie, car rien n’est sûr à 100%. Le monde de l’édition est empli d’incertitudes et parfois, les bonnes intentions ne suffisent pas.
J’ai donc proposé à Glénat deux séries, toujours dans la collection Bunko des éditions Shogakukan. Je les présente ici brièvement :

Les premières planches de Kami no hidarite...

La main gauche de Dieu, la main droite du diable (Kami no hidarite, akuma no migite) est une série en quatre volumes, et indiscutablement l’œuvre graphiquement la plus violente du maître. C’est un récit d’horreur pur dans lequel un petit garçon, doué d’une hyper sensibilité au Mal, est confronté à toutes sortes d’abominations. Son pouvoir lui permet de prévenir les actes de personnes malveillantes, monstres, spectres ou tueurs en série. La violence de certaines images est d’autant plus choquante qu’elle frappe de très jeunes enfants. Si L’école emportée a pu être qualifiée de « dégueulasse » par un récent président du Festival d’Angoulême, on n’ose imaginer quel qualificatif sera employé pour cette autre série. Le sang gicle abondamment à chaque page et personne n’est épargné. Paru au début des années 80, ce récit résonne de façon frappante avec le cinéma gore de l’époque et rend même un certain hommage au Gialo italien, notamment la filmographie de Dario Argento, mais avec un sens de l'extrême et de la démesure qu’aucun film n’a probablement jamais atteint. Je proposerai d’ailleurs prochainement une critique de l’adaptation japonaise sur grand écran de ce manga, sorti l’année dernière en salle et disponible depuis peu en DVD.
Cette série me paraît toutefois trouver davantage sa place chez un éditeur comme IMHO (qui a déjà édité du Hideshi HINO ou du Suehiro MARUO, deux autres pointures du genre), ou chez Lézard Noir. C'est la raison pour laquelle j'ai surtout mis en avant la série suivante...


Mon nom est Shingo (Watashi wa Shingo) est en sept volumes. On quitte ici l’horreur pour le monde tout aussi agité du fantastique et de la romance. Satoru et Marine sont deux enfants qui s’aiment à la folie dès le premier regard. Le père de Satoru travaille dans une usine utilisant un nouveau prototype de robot industriel. Les enfants s’y donnent rendez-vous en cachette et y reprogramment la machine pour lui apprendre à reconnaître leurs noms, leurs visages… Jusqu’au jour où, confrontés au déni de leurs familles et à l'angoisse d'un éloignement futur, ils commettent l’irréparable pour sceller leur union et empêcher quiconque de les séparer.
L’histoire met un peu de temps à démarrer et décolle vraiment au second volume, mais c’est un des récits les plus bouleversants qu’il m’ait été donné de lire. Umezu a probablement réussi là le rêve inachevé de Stanley Kubrick, lorsqu’il voulait s’attaquer au thème de l’intelligence artificielle. Et le projet, repris par Spielberg avec A.I., paraît bien fade en comparaison de ce véritable monument de la bande dessinée. Bref, quitte à proposer un manga, je pense que celui-ci a plus de chances de sortir, et je croise les doigts pour que Glénat en acquiert les droits…



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commentaires

D
chui plus tentée par "mon nom est shingo" que "Kami no hidarite, akuma no migite" ... merde je dois repartir en cours XDDDD  
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