Claymore épisode 1

Le premier épisode de la série TV de Claymore a été diffusé depuis quelques heures au Japon. Il est d’ores et déjà disponible sur les réseaux peer to peer, naturellement en VO intégrale (sans aucun sous-titres). Voici mon avis après l’avoir visionné.

Globalement, la réalisation est particulièrement réussie, avec un travail sur les couleurs et l’atmosphère très soigné. Les décors sont riches, les détails foisonnent sur les personnages et l’animation est vraiment bonne. Précisons tout de même qu’il s’agit-là d’un premier épisode. Rien n’indique qu’une telle qualité se maintiendra sur la durée, comme c’est souvent le cas avec les séries TV. Le casting des voix n’offusquera pas les oreilles du spectateur lambda : Hôko KUWASHIMA offre un timbre volontairement froid à Claire, privant le personnage de toute émotion. En cela, elle rejoint presque la performance de Megumi HAYASHIBARA avec la Rei d’Evangelion. Pour contrebalancer cette absence de pathos, Motoki TAKAGI (Raki) doit composer avec une plus large palette d’expressions. En un épisode, il passe de la naïveté à la tristesse, de la peur panique à la détermination. Les deux comédiens semblent avoir réussi l’appropriation de leurs personnages dès ce premier épisode, et le duo fonctionne bien.
J’ai été surpris de voir que la violence graphique du manga était conservée : ça tranche et ça charcute vraiment sec, avec moult effusions d’hémoglobine.


Les quelques thèmes musicaux entendus surviennent aux moments-clefs, l’anime sachant faire un usage appréciable du silence. Ils oscillent entre le bon et le douteux, avec des passages métalleux un peu brutaux et prévisibles. Les passages symphoniques sont nettement plus jolis. Les effets sonores sont impressionnants de puissance, d’une variété et d’une richesse qui apportent à l’ensemble un relief impressionnant. Certains tintements de cloche semblent tout droit sorti de Ghost in the Shell (Kenji KAWAI appréciera), alors que des distorsions font penser au son produit par l’inquiétante « nuée » dans le premier film de Star Trek, grâce à un instrument dont j’ai oublié le nom mais qui est cité dans le making off dudit film. Quant aux sons utilisés pour l’épée de l’héroïne, ils tranchent l’oreille aussi sûrement que les démons mangeurs de tripes du récit.

Globalement donc, c’est une excellente impression. On échappe avec plaisir aux poncifs du genre dont était, de toute façon, absent le manga, et sa noirceur est pleinement assumée. L’histoire avance suffisamment vite pour ne pas ennuyer, et suffisamment lentement pour développer ses personnages et son univers. J’attends le deuxième épisode mercredi prochain pour confirmer ou non mon point de vue.

Comments

[danao]

je regarderai ça dès qu'il y aura des sous titre dispo XD .. mais j'ai peur que les animes dépassent la vitesse de parution de chez Glénat ! J'aime bien lire un manga sans connaitre la suite...