28 février 2007
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Le jeu de mot est un peu bidon, mais il faut bien appâter le chaland d'une manière ou d'une autre ! Alors qu'est-ce donc que cette mangasse ? Claymore est une série d'heroic fantasy de type "shônen", c'est à dire conçue pour un public d'adolescents mâles. Particularité de ce titre : 90% de ses personnages centraux sont des femmes. Et ce n'est pas la moindre de ses curiosités.
Il y a quelques années, quand je suis tombé sur des planches dudit manga, j'avais trouvé ça plutôt amateur et graphiquement pompé sur Berserk, un autre manga d'heroic fantasy bien plus éminent. Je me souviens avoir donné un avis particulièrement défavorable lorsqu'on m'a demandé si cette série valait le coup d'être publiée en français (chez mon éditeur, Glénat). Finalement, les japonais nous ont eux-même forcé la main, et Glénat a acquit ce titre. Le plus drôle dans tout ça, c'est que j'ai fini par hériter de sa traduction (avec ma collègue Satoko Fujimoto), alors qu'à l'origine je n'étais absolument pas attiré par cette oeuvre.
De quoi parle Claymore ? Il faut imaginer un monde moyen-âgeux dans lequel les humains sont pourchassés par une race de démons capable de se fondre parmi la population pour mieux la dévorer de l'intérieur. Incapables de leur résister, les hommes ont fini par créer une société secrète dont les membres, composés essentiellement de corps féminins, ont fusionné avec des démons. Cette alliance contre-nature a permis la naissance d'une nouvelle espèce, des soldates mi-humaines, mi-démones, extrêmement puissantes, mais impitoyablement rejetées par leur congénaires humains.
J'en suis actuellement au 7ème volume, sur 11 sortis au Japon. Et je dois dire qu'une fois passés les laborieux deux premiers volumes, la série file droit vers une qualité et une efficacité imparables. Le tome 3, notamment, s'appuiera sur un nouveau personnage essentiel qui jouera un rôle proche de celui du célèbre Sai dans Hikaru no Go, et donnera à la série l'élément indispensable à son succès: le secret mélancolique.
Voilà donc un manga que je prends réellement plaisir à suivre (c'est plutôt rare en ce moment), en dépit de ses inspirations ouvertement empruntées à Berserk, le côté ultra violent et libidineux en moins. Mais si la forme se rapproche souvent de celle de l'oeuvre de Kentarô Miura, notamment certains éléments-clefs du scénario, le propos diffère radicalement. Je dirais même que cette oeuvre propose un sujet rarissime dans le monde du shônen manga : une réflexion à peine déguisée sur la sexualité et l'orgasme, malheureusement sous un jour uniquement masculin. On reste quand même dans un shônen...
Il y a quelques années, quand je suis tombé sur des planches dudit manga, j'avais trouvé ça plutôt amateur et graphiquement pompé sur Berserk, un autre manga d'heroic fantasy bien plus éminent. Je me souviens avoir donné un avis particulièrement défavorable lorsqu'on m'a demandé si cette série valait le coup d'être publiée en français (chez mon éditeur, Glénat). Finalement, les japonais nous ont eux-même forcé la main, et Glénat a acquit ce titre. Le plus drôle dans tout ça, c'est que j'ai fini par hériter de sa traduction (avec ma collègue Satoko Fujimoto), alors qu'à l'origine je n'étais absolument pas attiré par cette oeuvre.
De quoi parle Claymore ? Il faut imaginer un monde moyen-âgeux dans lequel les humains sont pourchassés par une race de démons capable de se fondre parmi la population pour mieux la dévorer de l'intérieur. Incapables de leur résister, les hommes ont fini par créer une société secrète dont les membres, composés essentiellement de corps féminins, ont fusionné avec des démons. Cette alliance contre-nature a permis la naissance d'une nouvelle espèce, des soldates mi-humaines, mi-démones, extrêmement puissantes, mais impitoyablement rejetées par leur congénaires humains.
J'en suis actuellement au 7ème volume, sur 11 sortis au Japon. Et je dois dire qu'une fois passés les laborieux deux premiers volumes, la série file droit vers une qualité et une efficacité imparables. Le tome 3, notamment, s'appuiera sur un nouveau personnage essentiel qui jouera un rôle proche de celui du célèbre Sai dans Hikaru no Go, et donnera à la série l'élément indispensable à son succès: le secret mélancolique.
Voilà donc un manga que je prends réellement plaisir à suivre (c'est plutôt rare en ce moment), en dépit de ses inspirations ouvertement empruntées à Berserk, le côté ultra violent et libidineux en moins. Mais si la forme se rapproche souvent de celle de l'oeuvre de Kentarô Miura, notamment certains éléments-clefs du scénario, le propos diffère radicalement. Je dirais même que cette oeuvre propose un sujet rarissime dans le monde du shônen manga : une réflexion à peine déguisée sur la sexualité et l'orgasme, malheureusement sous un jour uniquement masculin. On reste quand même dans un shônen...